Les plumes de fin d'aile
Sam 28 Fév - 13:37
Tiré du livre de René Bawin, l'aile, outil de vol
La fin d'aile Les quatre grandes rémiges, la septième, huitième, neuvième et dizième, sont implantées comme suit: la dizième sur le premier doigt les trois autres sur le second . Elles ont une grande importance par leur rôle incontestable de création d'énergie motrice. C'est le fouet de l'aile. Nous verrons au cours de cette étude, qu'elles doivent être de grande qualité!
Ce sont elles qui, en s'appuyant fortement sur l'air et tenant compte du vent relatif, vont créer l'écoulement d'air nécessaire à la propulsion de l'oiseau vers l'avant. Guidé par la concavité des plumes, l'écoulement de l'air se fait jusqu'au niveau des six premières plumes. On comprend mieux l'inconvénient de l'absence d'une cinquième ou sixième plume, qui perturbe l'écoulement de l'air et crée une fuite nuisible pour la portance et la propulsion du pigeon. Voilà pourquoi de nombreux amateurs savent qu'il ne faut jamais enloger un pigeon dont la cinquième rémige est tombée. Ils en ignorent souvent la raison.
En répétant l'importance des grandes rémiges de fin d'aile, on doit souligner leur cadence de mouvements qui est de plus ou moins six battements par seconde, soit une moyenne de 360 fois à la minute, 21.600 à l'heure, et pour un vol de dix heures, 216.000 battements. Effarant!! Imaginons que pendant ce vol de dix heures, le gain à chaque coup d'aile soit de 2 centimètres, cela donnerait à l'arrivée, 4.320 mètres d'avance! En considérant ce nombre de battements, on est tenté de se poser de multiples questions. Comment ce jeu de muscles peut il tenir la cadence pendant si longtemps? Quel est le degrè de fatigue ressenti par l'ensemble des muscles? Quelles sont les possibilités de récupération physique en l'air? Et combien d'autres questions, dont on recherche toujours les réponses?
Poser des questions ne résoud pas les problèmes. Il faut alors s'attaquer aux phénomènes, et là encore, on retrouve les effets aérodynamiques qu'il faut ananlyser pour comprendre le vol facile.
Nous savons déjà que par l'effet de la démultiplication, qui est de réduire la vitesse d'un élément dans la transmission d'un mouvement, les plumes de fin d'aile s'actionnent très rapidement, alors que le bras en même temps, agit plus lentement. C'est la première économie d'énergie! Les navigateurs à voile connaissent la manière de faire progresser leurs bateaux contre les vents. Ils navigent au plus près, c'est à dire qu'ils choisissent la direction la plus raprochée de celle d'où vient le vent. L'énergie utilisée (je ne parle pas de celle des marins) est fournie par le vent. Or dans le vol des oiseaux, il y a toujours participation du vent, qu'il soit réel ou relatif. Ce n'est plus une économie, c'est une énergie gratuite!
Dans le balancement représenté par le mouvement de la tête du cheval de courses, par le mouvement alternatif des bras des coureurs à pieds, par l'action de la tête au bout d'un long cou des échassiers, par l'action des ailes de l'oiseau qui provoque un parcours sinueux du corps où le centre de gravité s'élève et s'abaisse par rapport à une ligne horizontale fixe, il y a un gain d'énergie qui a été démontré! Faisons le rapprochement avec les travaux de H. de KOENINGSWARTER, en 1930, sur le thème du balancement et acceptons ses conclusions:<< l'homme pour courir, économise ses efforts par le balancement de ses bras, et le balancement du haut du corps diminue sa fatigue>>. Il ne semble pas inutile d'ajouter, que la trajectoire que suit l'oiseau dépend de sa vitesse, de la forme de ses ailes, de leur incidence, de l'état de l'atmosphère, etc... Les déplacements relatifs du centre de gravité par rapport à cette trajectoire nous donnent la mesure de l'augmentation de puissance vive, à chaque instant! En nous penchant un peu plus près sur les phénomènes aérodynamiques, qui sont à l'origine de l'aérotrain, du naviplane, grace à la découverte fortuite et récente de l'effet de sol, nous trouvons la trace d'une autre énergie gratuite très importante, l'augmentation de la portance au moment où l'oiseau fait pivoter ses plumes de fin d'aile pour remonter ses ailes!!
Le choc aérodynamique
Le choc aérodynamique Après toutes ces descriptions sur le travail des plumes et celles en particulier de fin d'aile, René Bawin poursuit sa démonstration. En 1937/1938, à l'aéroclub de France, fût présenté par monsieur KARMANN, une expérience inédite. Elle consistait à placer un profil classique dans un courant d'air, afin de vérifier l'écoulement de l'air. Puis d'une façon instantanée, le profil braqué à 90°. On s'est rendu compte grace à la vue cinématographique, que pendant un temps très court, le courant d'extrados restait rigoureusement collé au profil. Après quoi, il y avait brutalement le décollement classique (voir croquis). Aucune conclusion ne semblait avoir été tirée de cette expérience, à l'époque. Dix à douze ans plus tard, un essai similaire a été tenté par monsieur VALBENCY dans la soufflerie de Marseille. Là, il y a eu des conclusions précises. Pendant un court moment (1/10 de seconde environ) où le courant d'extrados restait collé au profil, le coefficient de portance, au lieu de 1,4 à 1,5 passait de 5 à 6. Cela représente une plus value de sustentation gratuite. Ce phénomène a été appelé ''le choc aérodynamique''. Si l'on considère le travail des quatre dernières rémiges de l'aile au moment où elles pivotent sur elles mêmes, pour le mouvement de remontée et où précisemment elles présentent le cas du profil qui se braque, on peut imaginer le taux d'énergie économisée! Il devient alors plus facile de comprendre que par temps favorable, le pigeon vanant d'accomplir 600 à 700 kilomètres puisse encore honorer son conjoint avec la vigueur consécutive à une absence prolongée! Sur les croquis: figure A écoulement de l'air laminaire autour d'un mobile apparent
Figure B: écoulement de l'air après pivotement brusque du mobile. Création du ''choc aérofynamique''. Profil braqué à 90°
Figure C: écoulement de l'air après la cessation du choc aérodynamique. Création de turbulence derrière le mobile
Source: http://www.pigeon-antilles.com/Les-plumes-de-fin-d-aile_a163.html
La fin d'aile Les quatre grandes rémiges, la septième, huitième, neuvième et dizième, sont implantées comme suit: la dizième sur le premier doigt les trois autres sur le second . Elles ont une grande importance par leur rôle incontestable de création d'énergie motrice. C'est le fouet de l'aile. Nous verrons au cours de cette étude, qu'elles doivent être de grande qualité!
Ce sont elles qui, en s'appuyant fortement sur l'air et tenant compte du vent relatif, vont créer l'écoulement d'air nécessaire à la propulsion de l'oiseau vers l'avant. Guidé par la concavité des plumes, l'écoulement de l'air se fait jusqu'au niveau des six premières plumes. On comprend mieux l'inconvénient de l'absence d'une cinquième ou sixième plume, qui perturbe l'écoulement de l'air et crée une fuite nuisible pour la portance et la propulsion du pigeon. Voilà pourquoi de nombreux amateurs savent qu'il ne faut jamais enloger un pigeon dont la cinquième rémige est tombée. Ils en ignorent souvent la raison.
En répétant l'importance des grandes rémiges de fin d'aile, on doit souligner leur cadence de mouvements qui est de plus ou moins six battements par seconde, soit une moyenne de 360 fois à la minute, 21.600 à l'heure, et pour un vol de dix heures, 216.000 battements. Effarant!! Imaginons que pendant ce vol de dix heures, le gain à chaque coup d'aile soit de 2 centimètres, cela donnerait à l'arrivée, 4.320 mètres d'avance! En considérant ce nombre de battements, on est tenté de se poser de multiples questions. Comment ce jeu de muscles peut il tenir la cadence pendant si longtemps? Quel est le degrè de fatigue ressenti par l'ensemble des muscles? Quelles sont les possibilités de récupération physique en l'air? Et combien d'autres questions, dont on recherche toujours les réponses?
Poser des questions ne résoud pas les problèmes. Il faut alors s'attaquer aux phénomènes, et là encore, on retrouve les effets aérodynamiques qu'il faut ananlyser pour comprendre le vol facile.
Nous savons déjà que par l'effet de la démultiplication, qui est de réduire la vitesse d'un élément dans la transmission d'un mouvement, les plumes de fin d'aile s'actionnent très rapidement, alors que le bras en même temps, agit plus lentement. C'est la première économie d'énergie! Les navigateurs à voile connaissent la manière de faire progresser leurs bateaux contre les vents. Ils navigent au plus près, c'est à dire qu'ils choisissent la direction la plus raprochée de celle d'où vient le vent. L'énergie utilisée (je ne parle pas de celle des marins) est fournie par le vent. Or dans le vol des oiseaux, il y a toujours participation du vent, qu'il soit réel ou relatif. Ce n'est plus une économie, c'est une énergie gratuite!
Dans le balancement représenté par le mouvement de la tête du cheval de courses, par le mouvement alternatif des bras des coureurs à pieds, par l'action de la tête au bout d'un long cou des échassiers, par l'action des ailes de l'oiseau qui provoque un parcours sinueux du corps où le centre de gravité s'élève et s'abaisse par rapport à une ligne horizontale fixe, il y a un gain d'énergie qui a été démontré! Faisons le rapprochement avec les travaux de H. de KOENINGSWARTER, en 1930, sur le thème du balancement et acceptons ses conclusions:<< l'homme pour courir, économise ses efforts par le balancement de ses bras, et le balancement du haut du corps diminue sa fatigue>>. Il ne semble pas inutile d'ajouter, que la trajectoire que suit l'oiseau dépend de sa vitesse, de la forme de ses ailes, de leur incidence, de l'état de l'atmosphère, etc... Les déplacements relatifs du centre de gravité par rapport à cette trajectoire nous donnent la mesure de l'augmentation de puissance vive, à chaque instant! En nous penchant un peu plus près sur les phénomènes aérodynamiques, qui sont à l'origine de l'aérotrain, du naviplane, grace à la découverte fortuite et récente de l'effet de sol, nous trouvons la trace d'une autre énergie gratuite très importante, l'augmentation de la portance au moment où l'oiseau fait pivoter ses plumes de fin d'aile pour remonter ses ailes!!
Le choc aérodynamique
Le choc aérodynamique Après toutes ces descriptions sur le travail des plumes et celles en particulier de fin d'aile, René Bawin poursuit sa démonstration. En 1937/1938, à l'aéroclub de France, fût présenté par monsieur KARMANN, une expérience inédite. Elle consistait à placer un profil classique dans un courant d'air, afin de vérifier l'écoulement de l'air. Puis d'une façon instantanée, le profil braqué à 90°. On s'est rendu compte grace à la vue cinématographique, que pendant un temps très court, le courant d'extrados restait rigoureusement collé au profil. Après quoi, il y avait brutalement le décollement classique (voir croquis). Aucune conclusion ne semblait avoir été tirée de cette expérience, à l'époque. Dix à douze ans plus tard, un essai similaire a été tenté par monsieur VALBENCY dans la soufflerie de Marseille. Là, il y a eu des conclusions précises. Pendant un court moment (1/10 de seconde environ) où le courant d'extrados restait collé au profil, le coefficient de portance, au lieu de 1,4 à 1,5 passait de 5 à 6. Cela représente une plus value de sustentation gratuite. Ce phénomène a été appelé ''le choc aérodynamique''. Si l'on considère le travail des quatre dernières rémiges de l'aile au moment où elles pivotent sur elles mêmes, pour le mouvement de remontée et où précisemment elles présentent le cas du profil qui se braque, on peut imaginer le taux d'énergie économisée! Il devient alors plus facile de comprendre que par temps favorable, le pigeon vanant d'accomplir 600 à 700 kilomètres puisse encore honorer son conjoint avec la vigueur consécutive à une absence prolongée! Sur les croquis: figure A écoulement de l'air laminaire autour d'un mobile apparent
Figure B: écoulement de l'air après pivotement brusque du mobile. Création du ''choc aérofynamique''. Profil braqué à 90°
Figure C: écoulement de l'air après la cessation du choc aérodynamique. Création de turbulence derrière le mobile
Source: http://www.pigeon-antilles.com/Les-plumes-de-fin-d-aile_a163.html
- adnanemembre très habitué
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Re: Les plumes de fin d'aile
Sam 28 Fév - 20:19
merci pour l info un article tres important a lire
merci
merci
Re: Les plumes de fin d'aile
Dim 1 Mar - 10:29
merci jamal pour l'info.
un tres bon article de la prat de monsieur Barwin, une recherche qui merite des applodissements .
un tres bon article de la prat de monsieur Barwin, une recherche qui merite des applodissements .
- aziz elkachmembre très habitué
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Re: Les plumes de fin d'aile
Lun 2 Mar - 11:15
MERCI JAMAL C EST TRES UTILE DE CONSERNER TOUT L ENTOURAGE DU PIGEON ET C EST TRES TRES VASTE ET VOUS POUVEZ PAS TOUT FAIRE TOUT SEUL SANS L ECHANGE DES INF COMME CA ET GRACE A CE MANIFIQUE FORUM
Re: Les plumes de fin d'aile
Mar 3 Mar - 13:26
Evidemment Aziz, l'échange d'articles avec des sites amis est une nécéssité qui s'impose.
- itbirnemembre habitué
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Re: Les plumes de fin d'aile
Mar 3 Mar - 14:22
Tres bon article
est ce qu'il ya des colombophiles marocains qui ont des pigeons avec l'aile primaire douze plumes au lieu de dix.
salutations
est ce qu'il ya des colombophiles marocains qui ont des pigeons avec l'aile primaire douze plumes au lieu de dix.
salutations
- aziz elkachmembre très habitué
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Ville : BIR JDID
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Date d'inscription : 08/01/2009
Re: Les plumes de fin d'aile
Mar 3 Mar - 15:29
JE PEUX VOUS CONFIRMER 11 PLUMES MAIS 12;JE M EN DOUTE !
- decamps fabienmodérateur
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Re: Les plumes de fin d'aile
Mar 3 Mar - 15:58
- decamps fabienmodérateur
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Date d'inscription : 12/09/2008
Re: Les plumes de fin d'aile
Mar 3 Mar - 16:04
- decamps fabienmodérateur
- Nombre de messages : 320
Points : 91
Date d'inscription : 12/09/2008
Re: Les plumes de fin d'aile
Mar 3 Mar - 16:08
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