Le colombophile, en voie de disparition
Lun 29 Juil - 17:01
Le colombophile, en voie de disparition
SAMBREVILLE - Ils sont de moins en moins à se revendiquer de la colombophilie. Pourtant, à Falisolle, un club continue à vivre et à penser à l’avenir.
Il y a du va-et-vient ce jour au Local unique Arsimont-Falisolle. De nombreuses voitures chargées de caisses se succèdent, leurs propriétaires ne font qu’une halte d’une quinzaine de minutes. Michel Albert, le président du club de colombophilie, explique: «On enloge pour le Nevers. Et la semaine prochaine, cela sera le Bourges. Nous sommes un des rares clubs survivants car il faut bien le reconnaître, la colombophilie n’attire plus beaucoup de monde». Pourtant, ce soir, l’enlogement va concerner près de 300 pigeons, presque 'équitablement répartis entre les vieux et les yearlings.
Quarante ans de passion
Avec son père qui était un passionné de colombophilie, pas étonnant dès lors que les pigeons rythment la vie de Michel Albert depuis près de 40 ans. «J’ai connu l’époque où il y avait une quarantaine de colombophiles à Tamines et une trentaine à Arsimont, par exemple. Aujourd’hui, il n’y en a plus à Tamines et il en reste 2 à Arsimont. Un de nos plus vieux membre, Victor Borbousse a 87 ans et vient d’Aisemont. La moyenne d’âge des membres du club est largement au-dessus de la cinquantaine. Et dans la région, il n’y a plus qu’à Falisolle que l’on fait l’enlogement.» Cette opération consiste à amener ses pigeons dans des paniers dans le local du club, quelques heures avant le début du concours. Le pigeon est muni d’une bague et ici aussi, l’électronique a pris le pouvoir car les bagues sont devenues électroniques. «Nous n’avons même plus des camions en Wallonie pour ramasser les pigeons: c’est un camion venu de Flandre qui va passer de local en local récupérer les paniers», constate le président. «Même L’Avenir nous a lâchés, ajoute-t-il avec un sourire. Beaucoup achetaient L’Avenir pour sa page spéciale du mercredi. Maintenant, il n’y a plus que Le colombophile belge ou La vie colombophile. La tradition se perd!»
Le podium ou la casserole
À ses côtés, beaucoup hochent la tête et regrettent ce désintérêt. Les courses ne sont pas toujours une partie de plaisir, ni pour le pigeon, ni pour celui qui attend son retour. « Dans le Barcelone de cetteannée, 2 pigeons sur 5 ont été perdus. Une vraie catastrophe, explique un voisin qui boit une bière après avoir enlogé six pigeons. C’est la faute au temps beaucoup trop chaud». Les conditions climatiques, les antennes GSM sont les causes invoquées pour expliquer les pertes. Par temps calme, un pigeon peut voler à du 70 km/h. «Ici aussi, il y a du dopage, concède Michel Albert. Les sommes en jeu sont parfois importantes et depuis le début de l’humanité, l’argent corrompt tout. Certains n’hésitent pas à doper leurs bêtes, si bien qu’il a fallu instaurer des contrôles anti-dopages. Si les gagnants et leur descendance, contrôlée aussi par ADN pour éviter la tricherie, peuvent être vendus plusieurs dizaines de milliers d’euros, pour les autres, c’est parfoisVae victis. Un pigeon qui ne fait aucun résultat dans les courses régionales, nationales et internationales, il finit bien souvent dans la casserole», explique Michel Albert.
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130722_00338347
SAMBREVILLE - Ils sont de moins en moins à se revendiquer de la colombophilie. Pourtant, à Falisolle, un club continue à vivre et à penser à l’avenir.
Il y a du va-et-vient ce jour au Local unique Arsimont-Falisolle. De nombreuses voitures chargées de caisses se succèdent, leurs propriétaires ne font qu’une halte d’une quinzaine de minutes. Michel Albert, le président du club de colombophilie, explique: «On enloge pour le Nevers. Et la semaine prochaine, cela sera le Bourges. Nous sommes un des rares clubs survivants car il faut bien le reconnaître, la colombophilie n’attire plus beaucoup de monde». Pourtant, ce soir, l’enlogement va concerner près de 300 pigeons, presque 'équitablement répartis entre les vieux et les yearlings.
Quarante ans de passion
Avec son père qui était un passionné de colombophilie, pas étonnant dès lors que les pigeons rythment la vie de Michel Albert depuis près de 40 ans. «J’ai connu l’époque où il y avait une quarantaine de colombophiles à Tamines et une trentaine à Arsimont, par exemple. Aujourd’hui, il n’y en a plus à Tamines et il en reste 2 à Arsimont. Un de nos plus vieux membre, Victor Borbousse a 87 ans et vient d’Aisemont. La moyenne d’âge des membres du club est largement au-dessus de la cinquantaine. Et dans la région, il n’y a plus qu’à Falisolle que l’on fait l’enlogement.» Cette opération consiste à amener ses pigeons dans des paniers dans le local du club, quelques heures avant le début du concours. Le pigeon est muni d’une bague et ici aussi, l’électronique a pris le pouvoir car les bagues sont devenues électroniques. «Nous n’avons même plus des camions en Wallonie pour ramasser les pigeons: c’est un camion venu de Flandre qui va passer de local en local récupérer les paniers», constate le président. «Même L’Avenir nous a lâchés, ajoute-t-il avec un sourire. Beaucoup achetaient L’Avenir pour sa page spéciale du mercredi. Maintenant, il n’y a plus que Le colombophile belge ou La vie colombophile. La tradition se perd!»
Le podium ou la casserole
À ses côtés, beaucoup hochent la tête et regrettent ce désintérêt. Les courses ne sont pas toujours une partie de plaisir, ni pour le pigeon, ni pour celui qui attend son retour. « Dans le Barcelone de cetteannée, 2 pigeons sur 5 ont été perdus. Une vraie catastrophe, explique un voisin qui boit une bière après avoir enlogé six pigeons. C’est la faute au temps beaucoup trop chaud». Les conditions climatiques, les antennes GSM sont les causes invoquées pour expliquer les pertes. Par temps calme, un pigeon peut voler à du 70 km/h. «Ici aussi, il y a du dopage, concède Michel Albert. Les sommes en jeu sont parfois importantes et depuis le début de l’humanité, l’argent corrompt tout. Certains n’hésitent pas à doper leurs bêtes, si bien qu’il a fallu instaurer des contrôles anti-dopages. Si les gagnants et leur descendance, contrôlée aussi par ADN pour éviter la tricherie, peuvent être vendus plusieurs dizaines de milliers d’euros, pour les autres, c’est parfoisVae victis. Un pigeon qui ne fait aucun résultat dans les courses régionales, nationales et internationales, il finit bien souvent dans la casserole», explique Michel Albert.
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